Objectif 13 : préservation de la diversité génétique

D’ici à 2020, la diversité génétique des plantes cultivées, des animaux d’élevage et domestiques et des parents pauvres, y compris celle d’autres espèces qui ont une valeur socio-économique ou culturelle, est préservée, et des stratégies sont élaborées et mises en œuvre pour réduire au minimum l’érosion génétique et sauvegarder leur diversité génétique.

Messages principaux

  • Pendant des millénaires, grâce à leurs pratiques d’utilisation coutumière durable et à leurs savoirs traditionnels, les peuples autochtones et les communautés locales ont créé, conservé et alimenté la diversité biologique et génétique dans l’agriculture pour l’alimentation, la médecine et les valeurs culturelles.
  • Les systèmes alimentaires agro-industriels mondialisés, qui sont liés à l’expropriation des terres et aux conversions dans l’utilisation des sols, continuent de déplacer et de transformer les systèmes locaux de production alimentaire. Souvent, ils sapent la sécurité alimentaire locale, et la santé et le bien-être humains, et érodent la diversité génétique.
  • Les peuples autochtones et les communautés locales œuvrent au renouveau et au renouvellement des systèmes alimentaires locaux dans le cadre de mouvements sociaux plus larges en faveur de la souveraineté alimentaire et de l’agro-écologie, de la protection de la diversité génétique, de la promotion des moyens de subsistance locaux, de l’amélioration de la santé et de la nutrition, et du développement déterminé librement.

Les anciens nous ordonnent toujours

Les anciens nous disent toujours

Nous ordonnent de conserver les graines de taro

Nous disent de préserver les graines d’igname

De conserver au moins 30 types de graines

Même en cas de famine, nous ne mourrons pas.

Hta (poème) du peuple Karen, Thaïlande

Signification de l’objectif 13 pour les peuples autochtones et les communautés locales

Des économies locales diversifiées soutenues par des valeurs de subsistance ont prévalu durant presque toute l’histoire de l’humanité, bien plus longtemps que les systèmes alimentaires industrialisés plus récents. Les peuples autochtones et les communautés locales ont vu leurs relations dynamiques avec les terres et les eaux avec lesquelles ils vivent évoluer, en utilisant leurs savoirs traditionnels et leurs pratiques d’utilisation coutumière durable pour la production alimentaire et les moyens de subsistance des communautés.1 Des systèmes alimentaires autochtones qui incarnent les valeurs culturelles et sont régis par des institutions coutumières ont promu le bien-être et la solidarité des communautés, l’action collective et les célébrations rituelles, et les valeurs spirituelles du soin et des relations réciproques avec le monde naturel.

Women work in rice terraces that climb the hills of Luzon Island. Credit: National Geographic Image Collection / Alamy Stock Photo.
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Femmes travaillant dans les rizières en terrasse sur les collines de l’île de Luzon. Photo : National Geographic Image Collection / Alamy Stock Photo.

Contributions et expériences des peuples autochtones et des communautés locales relatives à l’objectif 13

Diversité des moyens de subsistance

Le régime alimentaire nomade kirghize est décrit comme étant basé sur des activités d’élevage, simple à préparer et à cuisiner, riche en protéines et en calcium, adapté au transport et au stockage, avec des repas généralement pris en famille.2 Le pastoralisme africain dépend fortement du bétail comme source de bien-être économique et social, il représente au moins 50 % de la production moyenne d’un foyer de pastoralistes (tant pour la subsistance que pour la commercialisation). Les pastoralistes sont les gardiens des ressources naturelles fondamentales que l’on trouve dans les régions arides et semi-arides, qui couvrent 40 % des terres émergées d’Afrique. Ils se déplacent de façon stratégique pour accéder à l’eau, aux pâturages et à d’autres ressources nécessaires pour faire paître les animaux. La culture pastoraliste fait partie du patrimoine culturel de l’Afrique. Les animaux et les plantes dans les régions pastorales figurent parmi les ressources génétiques les plus importantes du continent.3

Les systèmes alimentaires autochtones enracinés dans l’agriculture traditionnelle à petite échelle sont des systèmes agricoles bien établis qui génèrent une grande diversité des espèces cultivées et animales domestiquées. Cette diversité est préservée grâce à la gestion coutumière des ressources et aux pratiques d’utilisation durable, et entretenue par des institutions et systèmes de savoirs autochtones. Les systèmes alimentaires locaux ont constitué les bases de l’alimentation, des revenus et des économies des populations en fonction des cultures dans des contextes très différents à travers le monde.

Diversité des semences et des cultures

La conservation des semences et les échanges locaux de semences sont importants pour la domestication des végétaux, les échanges de cultures améliorées et la préservation de la diversité biologique des cultures. Les flux de semences (sur un marché ou par d’autres formes d’échange de semences) constituent des réseaux à travers lesquels les flux de plants et la diversité génétique sont répandus et conservés. Aujourd’hui, de nombreux peuples autochtones et communautés locales continuent d’entretenir des potagers familiaux avec une grande diversité des variétés rustiques4 et des espèces, qui contribuent à la conservation in situ.

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Encadré 30 : Partners for Indigenous Knowledge Philippines

Préparation de l’imbuleh, un plat autochtone de la Cordillera. Photo : PIKP.
Making imbuleh, an indigenous dish from the Cordillera. Credit: PIKP.

Étude de cas : recettes familiales de la Cordillera, Philippines

Extrait d’un livre de recettes des peuples autochtones dans la région de la Cordillera aux Philippines :5

— Lire l’étude de cas complète

Les usages culinaires poussent souvent les femmes à conserver plusieurs variétés rustiques dans leurs potagers. Par exemple, dans l’ouest de l’Asie, les femmes cultivent un grand nombre de variétés rustiques de céréales, légumineuses et arbres fruitiers, qui sont considérées comme plus adaptées pour les repas traditionnels, les confitures et les sirops, que leurs équivalents commerciaux.6 Pour ce qui est des espèces sauvages apparentées des espèces cultivées, là encore les femmes jouent un rôle essentiel dans leur conservation. Par exemple, dans la Réserve étatique d’Erebuni en Arménie, riche en diversité biologique, ce sont principalement les femmes qui transmettent leurs connaissances des espèces sauvages apparentées aux générations suivantes.7

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Encadré 31 : Astrid Álvarez

Carmen Tirado s’occupant des semis dans la communauté de Flores de Mochá. Photo : CEPALC.
Carmen Tirado tending to seedlings in the community of Flores de Mochá. Credit: CEPALC.

Étude de cas : mise en danger de la diversité biologique, femmes zenu, San Andrés De Sotavento, Colombie8

Les femmes zenú de Colombie emploient leurs connaissances primordiales des ressources naturelles et des pratiques culturelles dans l’espace important qu’est la cour extérieure, ou le patio, qui survit malgré la fragmentation de leurs territoires ancestraux au cours des trois cents dernières années. La réserve Zenú de San Andrés de Sotavento est située dans la région caribéenne de la Colombie, et bien que le peuple Zenú possédât un titre foncier remontant à l’ère coloniale pour 83 000 hectares de terres, son territoire a été fragmenté à plusieurs reprises, d’abord par l’État espagnol, puis à l’époque républicaine, par l’État colombien récemment établi et consolidé.

— Lire l’étude de cas complète

À l’échelon mondial, une étude du Groupe ETC9met en exergue les contributions des paysans à la diversité génétique mondiale : « Les paysans ont sélectionné et donné (à des banques nationales et internationales de gènes) 2,1 millions de variétés de 7 000 espèces végétales domestiquées. 80-90 % des semences des paysans sont conservées, partagées ou échangées localement […] Chose importante pour l’adaptation au changement climatique, les paysans protègent et croisent parfois 50 000 à 60 000 espèces sauvages apparentées sans aucun coût, avec une valeur économique potentielle de 196 milliards de dollars. Bien que bon nombre de ces espèces soient des cultures mineures, elles peuvent être importantes pour des pays ou des écosystèmes comme des « denrées de sustentation » essentielles. »

Des centaines de millions de personnes vivant dans des zones rurales se tournent vers les systèmes alimentaires locaux en période de pénurie. Paradoxalement, un grand nombre d’agriculteurs et de petits producteurs alimentaires à travers le monde sont également parmi les plus pauvres du monde en termes de revenus en espèces et d’alimentation adéquate.

Menaces pour la diversité biologique agricole

Des transitions rapides d’économies de subsistance à des systèmes de production axés sur le marché changent les moyens de subsistance locaux, les systèmes alimentaires, les régimes alimentaires et la nutrition traditionnels, et la santé et le bien-être des peuples autochtones et des communautés locales. Elles perturbent également les rôles productifs coutumiers des femmes, et la gestion et le contrôle des systèmes alimentaires locaux. Les changements dans l’utilisation des sols associés à la production à grande échelle de matières premières agricoles au moyen de monocultures déplacent des paysages en mosaïques riches en diversité génétique.

Aujourd’hui, les systèmes alimentaires autochtones persistent, mais ils sont menacés et marginalisés par un régime alimentaire mondial façonné par les principes néo-libéraux de la déréglementation, de la libéralisation internationale des échanges, de la réduction des dépenses publiques, et de la privatisation. L’évaluation 2019 Global Assessment on Biodiversity and Ecosystem Services de l’IPBES a constaté que : « Globalement, les variétés et les espèces locales de végétaux et d’animaux domestiqués disparaissent. Cette perte de diversité, notamment de diversité génétique, présente un grave risque pour la sécurité alimentaire mondiale, en sapant la résilience de nombreux systèmes agricoles face à des menaces comme les organismes nuisibles, les pathogènes et le changement climatique. De moins en moins de variétés et d’espèces de végétaux et d’animaux sont cultivées, élevées, échangées et conservées à travers le monde, malgré de nombreux efforts locaux, dont ceux des peuples autochtones et des communautés locales. »10

Des conditions propices

Les stratégies pour préserver la diversité génétique doivent être vues sous l’angle des dynamiques de pouvoir qui régissent le système alimentaire actuel. Des systèmes économiques, sociaux, culturels et de gouvernance politique à plusieurs niveaux décident des politiques et des stratégies qui affectent la diversité génétique et la diversité qui y est associée dans les systèmes alimentaires et les écosystèmes aux niveaux local, national, régional et mondial. Les interactions entre des initiatives alimentaires locales et le système alimentaire et agricole dominant façonneront l’avenir de la diversité génétique, y compris la lutte entre des entreprises semencières et des petits agriculteurs pour le contrôle des semences, et les effets de l’ingénierie génétique et des technologies11 sur la diversité des semences et la souveraineté des semences.12

La protection de la diversité génétique exige d’étendre la gestion dynamique historique et continue des ressources génétiques par les peuples autochtones et les communautés locales, qui optimise la diversité et la complémentarité des espèces, améliore les synergies entre les cultures, le bétail et les arbres, maximise le rendement et la productivité des ressources, et améliore les fonctions et la résistance de l’écosystème.13

Soutenir la gestion coutumière des ressources et les pratiques d’utilisation durable des peuples autochtones et des communautés locales garantira le rétablissement et la reproduction des ressources biologiques et accroîtra la disponibilité d’une alimentation variée, nourrissante, produite durablement et culturellement appropriée pour des régimes alimentaires sains.

Le renouvellement et le renouveau des systèmes alimentaires autochtones et locaux, dans le cadre d’un large mouvement social pour la souveraineté alimentaire et les transitions agro-écologiques, protégeraient les réserves in-situ existantes de diversité génétique et contribueraient aux moyens de subsistance locaux, à l’amélioration de la santé et de la nutrition, à la souveraineté alimentaire et au développement déterminé librement.14

Foods and seeds from the Krayan Highlands. Credit: Ellias Yesaya.
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Aliments et semences des hautes terres de Krayan. Photo : Ellias Yesaya.
Plantations and deforestation have a grave impact on the ways of life of nearby communities, who, despite these encroachments, often play a vital role in preserving biodiversity. This illustration depicts subsistence agriculture surrounded by plantations. Credit: Agnès Stienne, Dépaysages de palmiers à huile, Visionscarto.net.
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Les plantations et la déforestation ont de graves effets sur les modes de vie des communautés voisines qui, malgré ces incursions, jouent souvent un rôle essentiel dans la préservation de la diversité biologique. Cette illustration représente une parcelle de forêt après la déforestation par le feu, une méthode souvent employée pour défricher des terres pour les plantations. Photo : Agnès Stienne, Dépaysages de palmiers à huile, Visionscarto.net.

Occasions et actions recommandées

  • Les peuples autochtones et les communautés locales devraient redoubler d’efforts pour donner un nouveau dynamisme aux systèmes alimentaires autochtones, notamment en consolidant les institutions et les valeurs communautaires, la transmission des savoirs communautaires, les innovations technologiques et les moyens de subsistance.
  • Les gouvernements devraient adopter des politiques complètes pour favoriser l’utilisation coutumière durable et la gestion des terres, des eaux, des territoires et des ressources, qui comprendraient notamment des garanties concernant le régime foncier coutumier et la protection contre des interventions et technologies agro-industrielles néfastes, tout en assurant le consentement libre, préalable et éclairé des femmes, des hommes, des anciens et des jeunes.
  • Tous les acteurs doivent adopter des approches axées sur un « système complet » pour protéger les gènes, les espèces et les écosystèmes, en établissant des partenariats inclusifs à plusieurs niveaux, des plateformes et des réseaux sur les systèmes alimentaires durables, la diversité biologique, la nutrition et la restauration des écosystèmes, tout en assurant la participation pleine et effective des peuples autochtones et des communautés locales.
  • Tous les acteurs devraient défendre les droits des agriculteurs et leur donner les moyens de conserver, développer et gérer les ressources génétiques des cultures, notamment au moyen de foires aux semences et de banques de semences communautaires, et en les récompensant pour leurs contributions indispensables à la réserve mondiale de ressources génétiques.
  • Tous les acteurs devraient développer les connaissances et les informations sur l’état de la diversité génétique, notamment à l’aide de recherches communautaires participatives et en attestant du patrimoine culturel matériel et immatériel que renferme le paysage, y compris à travers des échanges transfrontaliers.

Ressources essentielles

References

  1. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (2018) High-Level Expert Seminar on Indigenous Food Systems: Building on traditional knowledge to achieve Zero Hunger. 7-9 novembre 2018, Rome. Disponible sur : http://www.fao.org/fileadmin/user_upload/partnerships/docs/LAST_FINAL_REPORT_HLESIFS_2018_01.pdf
  2. Sabyr, G. (2018) « Agro-Biodiverse cropping and pastoralism system of the Kyrgyz People in mild altitude mountains». Présentation au Séminaire d’experts de haut niveau sur les systèmes alimentaires autochtones, 9 novembre 2018. Rome.
  3. UICN Pastoralist Portal. Disponible sur : https://www.iucn.org/theme/ecosystem-management/our-work/global-drylands-initiative/iucns-work-drylands/world-initiative-sustainable-pastoralism-wisp/pastoralist-portal
  4. Une race animale ou un cultivar local qui a été amélioré à l’aide de méthodes agricoles traditionnelles.
  5. Cariño, J. (2019) (éd.) Heirloom Recipes of the Cordillera. Baguio : Task Force for Indigenous Peoples Rights et Partners for Indigenous Knowledge Philippines.
  6. Abdelali-Martini, M., Amria, A., Ajlouni, M., Assi, R., Sbieh, Y., et Khnifes, A. (2008) « Gender dimension in the conservation and sustainable use of agro-biodiversity in West Asia », The Journal of Socio-Economics 37, pp. 365–83.
  7. Hunter, D. et Heywood, V. (2010) Crop Wild Relatives: A Manual ofin situ Conservation. Londres et Washington D.C. : Earthscan.
  8. Alvarez, A (2005). « Mujeres Zenu: manejo, uso y conocimiento de la biodiversidad: un aporte a la soberanía alimentaria, la medicina y la cultura material », in Escobar, E.M., Escobar, P., Pazmiño, A. et Ulloa, A. (éd.) Mujeres indígenas en los escenarios de la biodiversidad. UICN, Oficina Regional para América del Sur, Fundación Natura de Colombia et Colombia, Instituto Colombiano de Antropología e Historia.
  9. ETC Group (2017) Who will feed us? The Industrial Food Chain vs. The Peasant Food Web, 3e éditon.. ETC Group. Disponible sur : http://www.etcgroup.org/sites/www.etcgroup.org/files/files/etc-whowillfeedus-english-webshare.pdf
  10. IPBES (2019) Summary for policymakers of the global assessment on biodiversity and ecosystem services of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services. S. Díaz, J. Settele, E. S. Brondízio E.S., H. T. Ngo, M. Guèze, J. Agard, A. Arneth, P. Balvanera, K. A. Brauman, S. H. M. Butchart, K. M. A. Chan, L. A. Garibaldi, K. Ichii, J. Liu, S. M. Subramanian, G. F. Midgley, P. Miloslavich, Z. Molnár, D. Obura, A. Pfaff, S. Polasky, A. Purvis, J. Razzaque, B. Reyers, R. Roy Chowdhury, Y. J. Shin, I. J. Visseren-Hamakers, K. J. Willis, et C. N. Zayas (éd.). Bonn, Allemagne : IPBES. Disponible sur : https://doi.org/10.5281/zenodo.3553579
  11. La technologie Terminator modifie génétiquement les plantes pour produire des semences stériles à la récolte.
  12. Harris, J., Anderson, M., Clément, C. et Nisbett, N. (2019) « The political economy of food », IDS Bulletin 50(2). Brighton : Institute of Development Studies. Disponible sur : https://bulletin.ids.ac.uk/index.php/idsbo/article/view/3031
  13. FAO et FIDA (2019) Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale 2019-2028. Plan d’action global.. Rome : FAO et FIDA. Disponible sur : http://www.fao.org/3/ca4672fr/ca4672fr.pdf

    Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (n.d.) Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Rome ; Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture. Disponible sur : http://www.fao.org/plant-treaty/fr/
  14. International Panel of Experts on Sustainable Food Systems (2016) From uniformity to diversity: A paradigm shift from industrial agriculture to diversified agroecological systems. Bonn : International Panel of Experts on Sustainable Food Systems. Disponible sur : http://www.ipes-food.org/_img/upload/files/UniformityToDiversity_FULL.pdf

    Résolution 73/165 de l’Assemblée générale, Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et des autres personnes travaillant dans les zones rurales, A/HRC/RES/39/12 (2018).