Objectif 12 : réduction du risque d’extinction

D’ici à 2020, l’extinction d’espèces menacées connues est évitée et leur état de conservation, en particulier de celles qui tombent le plus en déclin, est amélioré et maintenu.

Messages principaux

  • De nombreux peuples autochtones et communautés locales envisagent les plantes et les animaux à travers le prisme d’une relation de parenté, avec un esprit, des obligations de soin, et un statut moral égal à celui des humains. Les valeurs axées sur les relations motivent souvent les personnes à protéger et restaurer des espèces menacées.
  • Les peuples autochtones et les communautés locales mesurent le rétablissement des espèces à l’aide, par exemple, d’indicateurs culturels, de systèmes communautaires de surveillance et d’information, de savoirs autochtones et locaux, et d’une gouvernance et d’une gestion communautaires.
  • Les partenariats avec les peuples autochtones et les communautés locales renferment un fort potentiel, mais ils doivent assurer le respect mutuel, la réciprocité, le partage des avantages, la reddition des comptes et la sécurité culturelle.

Signification de l’objectif 12 pour les peuples autochtones et les communautés locales

Dans de nombreux endroits, les espèces menacées font partie intégrante des moyens de subsistance, des valeurs, des identités et des droits humains des peuples autochtones et des communautés locales.1 Les savoirs traditionnels, exprimés à travers des récits, des chants, des prières et des langues, sont liés à la préservation de l’existence, à la survie et au rétablissement des espèces.2 Les humains existent dans des relations de parenté sacrées avec des êtres autres qu’humains, des relations qui comportent des obligations de surveillance.3 Les peuples autochtones et les communautés locales créent des habitats bioculturels et gèrent l’environnement à l’aide de moyens qui peuvent contribuer à ce rétablissement.4 La restauration des espèces menacées s’inscrit dans leurs relations plus larges de guérison avec l’environnement, sur la base de la réciprocité et de la responsabilité.5 Étant donné que les causes profondes de la mise en danger des espèces évoluent au fil du temps, il est également important de reconnaître que les peuples autochtones et les communautés locales jouissent d’une longue expérience d’adaptation au changement et feront mieux face aux turbulences si leurs systèmes de gestion des territoires et des espèces sont respectés.

Les peuples autochtones et les communautés locales peuvent avoir des croyances différentes de celles des scientifiques ou de la société concernant la mise en danger et l’extinction des espèces, et ces croyances devraient être respectées.6 L’objectif 12 devrait tenir compte de l’ensemble des systèmes de gouvernance, des valeurs, des preuves et des motivations des peuples autochtones et des communautés locales.7 . Les peuples autochtones et les communautés locales existent dans de nombreux contextes politiques, juridiques, culturels et historiques différents. Des systèmes de gouvernance inappropriés imposés aux peuples autochtones et aux communautés locales, et des systèmes qui ne tiennent pas compte de leurs contextes, institutions et contraintes, peuvent aboutir à une absence de coopération et à des échecs.8

The Arctic landscape. Credit: US Fish & Wildlife Service.
Dot–Green–9px
Paysage arctique. Photo : US Fish & Wildlife Service.

Les processus qui concernent des espèces utilisées par des peuples autochtones et des communautés locales devraient être dirigés, auto-gérés ou co-gérés par des peuples autochtones et communautés locales, et tenir pleinement compte de leurs gouvernance, institutions, valeurs, langues, concepts, utilisations durables, méthodes, savoirs traditionnels et preuves.9 Les peuples autochtones et les communautés locales sont les mieux placés pour suivre et élaborer des indicateurs pour les espèces qui les concernent qui soient compatibles avec leurs situations spécifiques, et pour gérer les connaissances et les données qui peuvent ou non être partagées. Des financements et soutiens pour ces types d’activités doivent être développés et rendus accessibles aux peuples autochtones et communautés locales.

Contributions et expériences des peuples autochtones et des communautés locales relatives à l’objectif 12

Les peuples autochtones et les communautés locales contribuent au rétablissement des espèces menacées par de nombreux moyens. Ils disposent de connaissances profondes concernant les comportements, les habitudes, les habitats, les associations, les relations, la distribution, l’abondance, et de nombreux autres aspects des espèces menacées. Ils peuvent employer ces connaissances à la gestion des espèces sur leurs terres et aider les scientifiques et les responsables de programmes. Ils manipulent souvent leurs environnements pour créer des « habitats bioculturels » qui protègent les espèces menacées, au moyen de techniques telles que le brûlage traditionnel et la gestion de la fertilité des sols. Au moyen d’une utilisation durable et d’innovations, ils peuvent prévenir des effets locaux et éviter une mise en danger des espèces.

Les actions visant à favoriser le rétablissement des espèces menacées ont souvent lieu sur un site donné ou portent sur une espèce spécifique sur les terres et les territoires des peuples autochtones et des communautés locales, mais de nombreuses menaces sont extérieures à leur sphère de compétence et/ou concernent plusieurs juridictions (par exemple les changements climatiques, la croissance démographique, l’urbanisation, la fragmentation des habitats, les obstacles à la dispersion et la pollution).10). Pour une réussite à long terme, une approche interdisciplinaire large, souvent à de multiples niveaux, est nécessaire.11 Des changements dans la distribution des espèces, l’éradication locale, les animaux férals et les maladies compliquent par ailleurs le rétablissement.12 Le rétablissement peut être fragile si les causes sous-jacentes de la mise en danger, notamment les facteurs sociaux et biophysiques, ne sont pas atténuées et si les projets ne sont pas suffisamment flexibles pour s’adapter au changement.13 Il convient également de reconnaître que bien que les peuples autochtones et les communautés locales n’aient pas causé la mise en danger, il est leur est fréquemment demandé d’assumer le fardeau de la conservation.

Les paragraphes ci-dessous présentent quelques approches adoptées par les peuples autochtones et les communautés locales, qui vont des mesures politiques à la surveillance autonome, à la gestion et aux partenariats.

  • En Australie, trois quarts des espèces de vertébrés classées comme menacées se trouvent en partie sur des terres autochtones.14 Les propriétaires traditionnels établissent des aires autochtones protégées (AAP) et ce faisant, identifient les zones d’importance bioculturelle et apportent des connaissances spécialisées sur les espèces menacées.15 Par exemple, Threatened Species Recovery Hub collabore avec des gardes fauniques et des communautés aborigènes pour surveiller et rétablir le bilby (Macrotis lagotis), un petit mammifère nocturne.16 De manière plus générale, le centre soutient le développement de protocoles communautaires et de processus pilotés par les Autochtones.17 . De même, la campagne Country Needs People soutient les aires autochtones protégées aborigènes et insulaires du détroit de Torres et les activités de protection des espèces18
  • Au Guatemala, des communautés autochtones surveillent la santé des forêts et des oiseaux, mammifères et plantes en danger dans les forêts communautaires.19 Elles disposent d’un système communautaire de surveillance et d’information qui assure le suivi de l’état, des tendances, des valeurs culturelles et des pratiques associés aux espèces menacées, et leur fournit des informations pour la gestion de leurs forêts.
  • À Samoa, des chasseurs autochtones ont fourni des informations détaillées sur le diduncule strigirostre (Didunculus strigirostris) critiquement en péril. Des informations sur son observation, son écologie comportementale, ses sources d’alimentation et ses habitudes terrestres constituent la base des recommandations de conservation à court terme20
  • Aux États-Unis, l’arrêté commun (Joint Secretarial Order) 3206,21 relatif à la loi sur les espèces en danger (Endangered Species Act) et les tribus, reconnaît que les tribus supportent souvent le fardeau de la conservation pour des atteintes qu’elles n’ont pas causées. Il a recours à un éventail de mesures d’atténuation pour empêcher la mise en danger des espèces, attribue de préférence le fardeau de la réparation à ceux qui ont causé les atteintes et, lorsque les atteintes sont inévitables, réduire au minimum le fardeau pour les tribus, en consultation avec les autorités tribales.
  • Au Ghana, le peuple Ashanti dicte la gestion de sa réserve forestière selon de profondes croyances culturelles, des liens spirituels à la forêt, et des tabous. Il a été constaté que leurs forêts sont en grande partie intactes, avec des couverts fermés et des quantités importantes de bois exploitable. En comparaison, les forêts gérées par la commission ghanéenne des forêts avaient une structure et une productivité inadéquates, ce qui indique que le système traditionnel de gestion est un outil de conservation utile.22
  • . Le Traité de Buffalo est une alliance intertribale moderne entre des Tribus des États-Unis et des Premières Nations du Canada, avec pour objectif à long terme de permettre la libre circulation des bisons à travers la frontière internationale et rétablir son rôle central pour l’alimentation, la spiritualité et les économies de nombreuses Tribus amérindiennes et Premières Nations. Il a été réalisé sous la conduite des anciens qui se conforment à la tradition, pour réorienter la jeune génération vers le chemin de l’équilibre culturel et écologique, pour tourner la page de la quasi-extinction du bison, renouvelant ainsi les relations culturelles et spirituelles anciennes avec le bison et les prairies des Grandes Plaines du Nord.

Dot–Green–9px

Encadré 28 : Chef Dana Tizya-Tramm, Première Nation Vuntut Gwitchin

Les Gwich’in dépendent depuis des milliers d’années de la force et de la vitalité de la harde de caribous de la Porcupine pour leur sécurité alimentaire. Photo : Minden Pictures.
The Gwich’in have relied heavily on the strength and vitality of the Porcupine caribou herd for thousands of years for their food security. Credit: Minden Pictures.

Étude de cas : les Gwich’in et la harde de caribous de la Porcupine, Amérique du Nord

La harde de caribous de la Porcupine (Rangifer tarandus granti) est un groupe d’animaux emblématiques d’Amérique du Nord qui peuple les régions allant de l’Alaska aux États-Unis aux Territoires du nord-ouest au Canada. Au cours de la plus longue migration de mammifères au monde, le caribou de la Porcupine parcourt plus de 2 400 kilomètres chaque année à travers le territoire traditionnel de la Nation Gwich’in. Le caribou de la Porcupine et les Gwich’in sont désormais confrontés à des menaces durables qui incluent une gestion inefficace partagée entre plusieurs juridictions, les effets de l’activité industrielle, et le changement climatique.

— Lire l’étude de cas complète
Dot–Green–9px

Encadré 29 : Alexandra McGregor et Wanli Ou, AFN Fisheries

Un pêcheur traditionnel mi’kmaw de Pictou Landing, sur le territoire mi’kmaq. Photo : Amy Moulton.
A traditional Mi’kmaw fisher from Pictou Landing, Mi’kmaq territory. Credit: Amy Moulton.

Étude de cas : anguilles autochtones au Canada

Les pimizi (le mot anishinaabemowin qui signifie « anguille ») coexistent depuis longtemps avec les peuples autochtones de la côte est du Canada sur l’île de Big Turtle. Connue également sous le nom d’anguille d’Amérique (Anguilla rostrata), cette créature serpentine est primordiale pour la santé et la richesse des peuples autochtones depuis des milliers d’années.

— Lire l’étude de cas complète

Là où des partenariats entre des peuples autochtones et des communautés locales et des chercheurs sont fondés sur le respect mutuel, la réciprocité, le partage des avantages, la responsabilité et la sécurité culturelle, les données disponibles montrent qu’ils ont permis d’améliorer la compréhension collective des aires de répartition écologiques, des niveaux de référence et des tendances des espèces.23 Il est toutefois également manifeste que des préjugés historiques et ancrés contre les manières autochtones de connaître et d’être jettent une ombre sur les approches scientifiques aux peuples autochtones et aux communautés locales et continuent trop souvent de les caractériser.

« La guérison à double sens » / « les savoirs à double sens » / « l’apprentissage réciproque »24 peuvent promouvoir un changement de fond chez les peuples autochtones et les communautés locales et dans la société, pour une vie en harmonie avec la nature. 25

Là où respect et confiance mutuels prévalent ou s’installent, il existe de réelles possibilités de travailler avec les peuples autochtones et les communautés locales sur des efforts de rétablissement ciblés et, à travers ces efforts, de s’engager à soutenir leurs modes de vie, de pensée, leur bien-être et leurs droits humains.

Occasions et actions recommandées

  • Les peuples autochtones et les communautés locales devraient bénéficier d’un soutien pour développer des initiatives visant à réduire les extinctions d’espèces, notamment pour des activités de surveillance et de comptes rendus concernant le rétablissement des espèces aux niveaux national et international.
  • Les gouvernements, les donateurs et les acteurs concernés devraient apporter un soutien continu aux initiatives communautaires pour la réduction du risque d’extinction, notamment aux systèmes communautaires de surveillance et d’information.
  • Les gouvernements et tous les acteurs concernés devraient garantir une coordination et une coopération à tous les niveaux et entre toutes les juridictions, et impliquer les peuples autochtones et les communautés locales dans l’élaboration des lois, des politiques et des processus de planification pour protéger leurs droits et leurs intérêts. Le rétablissement réussi d’espèces menacées sur le long terme exige d’atténuer les causes profondes de leur mise en danger, ainsi que les effets cumulés et combinés.
  • Tous les acteurs devraient intégrer la protection des espèces dans les paysages de production et les habitats bioculturels.
  • Tous les acteurs devraient reconnaître et tenir compte de l’ensemble des institutions, des valeurs, des concepts, des contextes, des intérêts et des droits des peuples autochtones et des communautés locales qui préservent leurs modes de vie et empêchent une mise en danger des espèces. Ils devraient également éviter d’imposer des fardeaux en matière de conservation qui pourraient détériorer le rôle de gardien des peuples autochtones et des communautés locales et leurs relations à la nature.

Ressources essentielles

  • Ressources essentielles Armitage, D., Mbatha, P., Muhl, E.-K., Rice, W. et Sowman, M. (2020) « Governance principles for community-centered conservation in the post-2020 global biodiversity framework ». Conservation Science and Practice 2:e160. Disponible sur : https://doi.org/10.1111/csp2.160
  • Garnett, S.T., Burgess, N.D., Fa, J.E., Fernández-Llamazares, Á., Molnár, Z., Robinson, C. J., Watson, J.E. M., Zander, K.K., Austin, B., Brondizio, E.S. et al. (2018) « A spatial overview of the global importance of Indigenous lands for conservation ». Nature Sustainability, 1(7), 369-74. Disponible sur : https://doi.org/10.1038/s41893-0180100-6
  • Malmer, P., Masterson, V., Austin, B. et Tengö, M. (2020) « Mobilisation of indigenous and local knowledge as a source of useable evidence for conservation partnerships ». In (éd.) : Sutherland, W.J., Brotherton, P.N.M., Davies, Z.G., Ockendon, N., Pettorelli, N. et Vickery, J.A. : Conservation research, policy and practice. Cambridge : Cambridge University Press, pp. 82–113.
  • Reyes‐García, V., Fernández‐Llamazares, Á., McElwee, P., Molnár, Z., Öllerer, K., Wilson, S.J. et Brondizio, E.S. (2018) « The contributions of Indigenous Peoples and local communities to ecological restoration ». Restoration Ecology 27(1) : 3-8.

References

  1. Burgess, C.P. et al. (2005) « Healthy Country: Healthy People? Exploring the health benefits of Indigenous natural resource management ». Australian and New Zealand Journal of Public Health 29(2), pp. 117-22.

    Haggerty, J.H. et al. (2018) « Restoration and the affective ecologies of healing: Buffalo and the Fort Peck tribes », Conservation & Society 16(1), pp. 21-29.

    Knox, J.H. (2017) Rapport du Rapporteur spécial sur la question des obligations relatives aux droits de l’homme se rapportant aux moyens de bénéficier d’un environnement sûr, propre, sain et durable : Rapport sur la diversité biologique. A/HRC/34/49. Genève : Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et Winston-Salem : Wake Forest University.

    Magga, P. et Tervaniemi, S. (2018) « Belonging to Sápmi – the Sámi conceptions of home and home region » in Eriksen, T.H., Valkonen, S. et Valkonen, J. (éd.) Knowing from the Indigenous North: Sámi approaches to history, politics and belonging. Routledge.

    Marselle, M.R., Stadler, J., Korn, H., Irvine, K.N., Bonn, A. (2019) « Biodiversity and health in the face of climate change: Challenges, opportunities and evidence gaps », in Marselle, M., Stadler, J., Korn, H., Irvine, K. et Bonn, A. (éd.) Biodiversity and health in the face of climate change. Springer, Cham.

    McGinnis, A., Kincaid, A.T, Barrett, M.J., Ham, C. (2019) « Strengthening animal-human relationships as a doorway to indigenous holistic wellness ». Ecopsychology11(3), pp. 162–73.

    Russell, R., Guerry, A.D., Balvanera, P., Gould, R.K., Basurto, X., Chan, K.M.A., Klain, S., Levine, J. et Tam, J. (2013) « Humans and nature: How knowing and experiencing nature affect well-being », Annual Review of Environment and Resources38(1).

    Widenhorn, S. (2013) « Towards epistemic justice with indigenous peoples’ knowledge? Exploring the potentials of the Convention on Biological Diversity and the philosophy of buen vivir », Development56(3), pp. 378–86.
  2. Fernández-Llamazares, Á. et Cabeza, M. « Rediscovering the potential of indigenous storytelling for conservation practice », Conservation Letters 11(3).

    Fernández-Llamazares, Á. et Lepofsky, D., « Ethnobiology through song »,Journal of Ethnobiology 39(3).

    Peterson, D., Hanazaki, N. et Li, F. (2019) « Understanding canoe making as a process of preserving cultural heritage », Ethnobiology Letters 10(1).

    Nabhan, G. (2020) « Interspecific relationships affecting endangered species recognized by O’Odham and Comcaac cultures », Ecological Applications10(5).

    Nabhan, G.P., et Martinez, D. (2012) « Traditional ecological knowledge and endangered species recovery: Is ethnobiology for the birds? », Journal of Ethnobiology 32(1), pp. 1-5. R

    Reyes-García, V. et Fernández-Llamazares, Á. (2019) « Sing to learn: The role of songs in the transmission of indigenous knowledge among the Tsimane’ of Bolivian Amazonia », Journal of Ethnobiology 39(3), pp. 460-477.

    Sato, A.Y., Price, M.R. et Vaughan, M.B. (2019) « Kāhuli: Uncovering indigenous ecological knowledge to conserve endangered hawaiian land snails », Society and Natural Resources: An International Journal 31(3).
  3. Atleo, U.E.R (2012) Principles of Tsawalk: An Indigenous Approach to Global Crisis. University of British Colombia Press.

    Forum international des peuples autochtones sur la biodiversité, Réseau international des femmes sur la diversité biologique, Forest Peoples Programme et al. (2018) « Submission on scope, content and structure for the post-2020 global biodiversity framework, including scale and scope for action necessary to make progress towards the 2050 vision, and strategy and targets for resource mobilization and collective action ». Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique. Disponible sur : https://www.cbd.int/doc/strategic-plan/Post2020/postsbi/iifb3.pdf

    Kennett, R., Jackson, M. Morrison, J. et Kitchens, J. (2010) « Indigenous rights and obligations to manage traditional land and sea estates in North Australia: The role of Indigenous rangers and the I-Tracker Project », Policy Matters – the CEESP Journal17.

    Reo, N.J. (2019) « Inawendiwinand relational accountability in Anishnaabeg Studies: The crux of the biscuit », Journal of Ethnobiology 39(1), pp. 65-75.

    Snively, G. et Williams, W.L. (2016) Knowing Home: Braiding Indigenous Science with Western Science (Book 1). British Colombia : University of Victoria.

    Fernández-Llamazares, Á. et Cabeza, M. (2017) « Rediscovering the potential of indigenous storytelling for conservation practice », Conservation Letters 11(3).

    Fernández-Llamazares, Á. et Lepofsky, D., (2019) « Ethnobiology through song », Journal of Ethnobiology 39(3).

    Peterson, D., Hanazaki, N. et Li, F. (2019) « Understanding canoe making as a process of preserving cultural heritage », Ethnobiology Letters 10(1).

    Nabhan, G. (2020) « Interspecific relationships affecting endangered species recognized by O’Odham and Comcaac cultures », Ecological Applications 10(5).

    Nabhan, G.P., et Martinez, D. (2012) « Traditional ecological knowledge and endangered species recovery: Is ethnobiology for the birds? », Journal of Ethnobiology 32(1), pp. 1-5. R

    Reyes-García, V. et Fernández-Llamazares, Á. (2019) « Sing to learn: The role of songs in the transmission of indigenous knowledge among the Tsimane’ of Bolivian Amazonia », Journal of Ethnobiology 39(3), pp. 460-477.

    Sato, A.Y., Price, M.R. et Vaughan, M.B. (2019) « Kāhuli: Uncovering indigenous ecological knowledge to conserve endangered Hawaiian land snails »,Society and Natural Resources: An International Journal 31(3).
  4. Anderson, M.K. (2013) Tending the Wild: Native American Knowledge and the Management of California’s Natural Resources. University of California Press.

    Baker, L., Olubode, O.S., Tanimola, A.A. et Garshelis, D.L. (2014) « Role of local culture, religion, and human attitudes in the conservation of sacred populations of a threatened ‘pest’ species », Biodiversity and Conservation 23, pp. 1895–1909.

    Bird, R.B., Tayor, N., Codding, B.F., Bird, D.W. (2013) « Niche construction and dreaming logic: aboriginal patch mosaic burning and varanid lizards (Varanus Gouldii) in Australia », Proceedings of the Royal Society B. 280(1772).

    Bridgewater, P. et Rotherham, I.D. (2019) « A critical perspective on the concept of biocultural diversity and its emerging role in nature and heritage conservation », People and Nature1(3).

    Garí,J.A. (2001) « Biodiversity and indigenous agroecology in Amazonia: The Indigenous Peoples of Pastaza », Etnoecológica5(7), pp. 21-37.

    Verschuuren, B., Subramanian, S.M. et Hiemstra, W. (2014) Community well-being in biocultural landscapes: Are we living well? Practical Action Publishing.

    Pungetti, G., Oviedo, G. et Hooke, D. Sacred species and sites: Advances in biocultural conservation. Cambridge University Press.
  5. Eckert, L.E., Ban, N., Tallio, S-C. et Turner, N. (2018) « Linking marine conservation and indigenous cultural revitalization: First Nations free themselves from externally imposed social-ecological traps », Ecology and Society23(4).

    Kimmerer, R. (2011) « Restoration and reciprocity: The contributions of traditional ecological knowledge », Human Dimensions of Ecological Restoration, pp. 257–76.

    Kimmerer, R. (2015) Braiding sweetgrass: Indigenous wisdom, scientific knowledge and the teachings of plants. . Penguin.

    Morishige, K., Andrade, P., Pascua, P. et Steward, K. (2018) « Nā Kilo ʻĀina: Visions of biocultural restoration through indigenous relationships between people and place », Sustainability10(10).

    Whyte, K. (2019) « Too Late for indigenous climate justice: Ecological and relational tipping points », WIREs Climate Change 11(1)
  6. Heise, U.K. (2016) Imagining extinction. University of Chicago Press.

    Whyte, K.P. (2018) « Indigenous science (fiction) for the Anthropocene: Ancestral dystopias and fantasies of climate change crises », Environment and Planning E: Nature and Space 1(1-2).
  7. Godden, L. et Cowell, S. (2016) « Conservation planning and Indigenous governance in Australia’s Indigenous Protected Areas », Restoration Ecology24(5).

    Hill, R., Grant, C., George, M., Robinson, C.J., Jackson, S. et Abel, N. (2012) « A typology of Indigenous engagement in Australian environmental management: Implications for knowledge integration and social-ecological system sustainability », Ecology and Society 17(1).

    Pert, P.L., Hill, R., Maclean, K., Dale, A., Rist, P., Schmider, J., Talbot, L., Tawake, L. (2015) « Mapping cultural ecosystem services with rainforest aboriginal peoples: Integrating biocultural diversity, governance and social variation », Ecosystem Services13, pp. 41-56.

    Bocchino, C., Hugu, S., Rodriguez, A., Rajaobelinirina, J.E., Nolan, M. (2014) « Enhancing the diversity, quality and vitality of governance of protected and conserved areas ». Proceedings of Stream 6 of the IUCN World Parks Congress, Sydney 2014.
  8. Duncan, T., Villarreal‐rosas, J., Carwardine, J., Garnett, S. T., et Robinson, C. J. (2018). « Influence of environmental governance regimes on the capacity of indigenous peoples to participate in conservation management ». PARKS: The International Journal of Protected Areas and Conservation, 24(2), pp. 87-102.

    Long, J.W. et Lake, F.K. (2018) « Escaping social-ecological traps through tribal stewardship on national forest lands in the Pacific Northwest, United States of America », Ecology and Society 23(2).

    Eckert, L.E., Ban, N., Tallio, S-C. et Turner, N. (2018) « Linking marine conservation and Indigenous cultural revitalization: First Nations free themselves from externally imposed social-ecological traps »,Ecology and Society 23(4).

    Tuhiwai Smith, L. (2012) Decolonizing Methodologies: Research and Indigenous Peoples. Zed Books.

    Waller, D. M., et N. J. Reo. (2018) « First stewards: Ecological outcomes of forest and wildlife stewardship by indigenous peoples of Wisconsin, USA », Ecology and Society 23(1).
  9. Tengö, M., Hill, R., Malmer, P., Raymond, C.M., Spierenburg, M., Danielsen, F., Elmqvist, T. et Folke, C. (2017) « Weaving knowledge systems in IPBES, CBD and beyond—Lessons learned for sustainability », Current Opinion in Environmental Sustainability26-27, pp.17-25.
  10. Liu, J., Hull, V., Batistella, M., DeFries, R., Dietz, T., Fu, F., Hertel, T.W., Izaurralde, R.C., Lambin, E.F., Li, S., Martinelli, L.A., McConnell, W.J., Moran, E.F., Naylor, R., Ouyang, Z., Polenske, K.R., Reenberg, A., de Miranda Rocha, G., Simmons, C.S., Verburg, P.H., Vitousek, P.M., Zhang, et F., Zhu, C. (2013) « Framing sustainability in a telecoupled world », Ecology and Society 18(2).
  11. Wilder, B.T., O’Meara, C., Monti, L. et Nabhan, G.P. (2016) « The importance of Indigenous knowledge in curbing the loss of language and biodiversity », BioScience66(6), pp. 499–509.
  12. Blackburn, T.M., Bellard, C., et Ricciardi, A. (2019) « Alien versus native species as drivers of recent extinctions », Frontiers in Ecology and the Environment 17(4), pp. 203–207.

    Bond, M.O., Anderson, B.J., Henare, T.H.A. et Wehi, P.M. (2019) « Effects of climatically shifting species distributions on biocultural relationships », People and Nature 1(1).

    Hilland, A. (2013) « Extinguishment by extirpation: The Nuxalk Eulachon crisis ». Thèse de Master en droit, Université de la Colombie britannique.

    Kai, Z., Woan, T.S., Jie, L., Goodale, E., Kitajima, K., Bagchi, R. et Harrison, R.D. (2014) « Shifting baselines on a tropical forest frontier: Extirpations drive declines in local ecological knowledge », PLoS ONE 9(1).

    Thompson, P.L. et Fronhofer, E.A. (2019) « The Conflict between adaptation and dispersal for maintaining biodiversity in changing environments », PNAS116(42).
  13. Lindenmayer, D. (2017) « Five things about long-term monitoring ». Sainte-Lucie : Decision Point Online. Disponible sur : http://decision-point.com.au/article/five-things-about-long-term-monitoring/

    Lindenmayer, D.B., Piggott, M.P. et Wintle, B.A. (2013) « Counting the books while the library burns: why conservation monitoring programs need a plan for action », Frontiers in Ecology and the Environment11(10), pp. 549–55.
  14. Renwick, A.R., Robinson, C.J., Garnett, S.T., Leiper, I., Possingham, H.P. et Carwardine, J. (2017) « Mapping Indigenous land management for threatened species conservation: An Australian case-study », PLoS ONE12(3).

    Leiper, I., Zander, K.K., Robinson, C.J., Carwadine, J., Moggridge, B.J. et Garnett, S.T. (2018) « Quantifying current and potential contributions of Australian indigenous peoples to threatened species management », Conservation Biology32(5), pp. 1038-1047.
  15. Ens, E.J., Finalyson, M., Preuss, K., Jackson, S. et Holcombe, S. (2012) « Australian approaches for managing ‘country’ using Indigenous and non-Indigenous knowledge », Ecological Management & Restoration. 13(1), pp. 100-107. .

    Ens et al. (2015) « Indigenous biocultural knowledge in ecosystem science and management: Review and insight from Australia », Biological Conservation181, pp. 133–49
  16. Threatened Species Recovery Hub (n.d.) « Indigenous action in threatened species research and management ». Sainte-Lucie : Threatened Species Recovery Hub. Disponible sur : http://www.nespthreatenedspecies.edu.au/projects/collaborations-with-indigenous-people-in-threatened-species-research-and-management
  17. Threatened Species Recovery Hub (n.d.) « The importance of Indigenous Peoples to the conservation of Australia’s threatened species». Communication à la Commission d’enquête du Sénat concernant la crise de la disparition de la faune en Australie. Communication 159, Annexe 7. Brisbane: Threatened Species Recovery Hub. Disponible sur : https://www.aph.gov.au/DocumentStore.ashx?id=6affc0b8-8305-496c-bf99-99d5a49fdb71&subId=659993
  18. Country Needs People, (n.d.) « Country Needs People: Protecting nature, transforming lives ». Disponible sur : https://www.countryneedspeople.org.au/country_needs_people
  19. Asociación Sotz’il (n.d.). « Monitorio Biológico Cultural: Fortaleciendo la Gestión Colectiva Indígena para la Conservación y Manejo Sostenible de Bosques Comunales en la Cadena Volcánica Occidental y Los Cuchumatanes Fase II. » Présentation sous forme de poster. Chimaltenango : Asociación Sotz’il.
  20. Serra, G., Sherley, G., Failagi, S.A. et Foliga, S.T. (2018) « Traditional ecological knowledge of the Critically Endangered Tooth-Billed Pigeon Didunculus Strigirostris, endemic to Samoa », Bird Conservation International28(4), pp. 620–42.
  21. Kraniak, D. (2015) « Conserving endangered species in Indian Country: The success and struggles of Joint Secretarial Order 3206 nineteen years on », Colorado Natural Resources, Energy & Environmental Law Review 31(1), pp. 321–59.

    Wood, J. (2015) « Endangered species, endangered treaties: Protecting treaty rights, economic development, and tribal consultation under Secretarial Order 3206 », American Indian Law Journal 4(1).
  22. E. A. Asante, E.A., Ababio, S. et Boadu, K.B. (2017) « Use of indigenous cultural practices by the ashantis for the conservation of forests in Ghana ». SAGE Open 7(1).
  23. Mistry, J. et Berardi, A. (2016). « Bridging indigenous and scientific knowledge », Science, 352(6291), pp. 1274– 1275.

    Sterling, E.J., Filardi, C., Toomey, A., Sigouin, A., Betley, E., Gazit, N., Newell, J., Albert, S., Alvira, D., Bergamini, N., Blair, M.E. et al. (2017) « Biocultural approaches to well-being and sustainability indicators across scales », Nature Ecology & Evolution 1, pp. 1798–1806.

    Skroblin, A., Carboon, T., Bidu, G., Chapman, N., Miller, M., Taylor, K., Taylor, W., Game, E.T. et Wintle, B.A. (2019). « Including Indigenous knowledge in species distribution modelling for increased ecological insights », Conservation Biology.

    Garnett, S. T., Burgess, N.D., Fa, J.E., Fernández-Llamazares, Á., Molnár, Z., Robinson, C. J., Watson, J.E. M., Zander, K.K., Austin, B., Brondizio, E.S. et al. (2018). « A spatial overview of the global importance of Indigenous lands for conservation », Nature Sustainability, 1(7), 369–374.
  24. Ens, E. (2012) « Conducting two-way ecological research », in Altman, J. et Kerins, S. (éd.) People on Country, Vital Landscapes, Indigenous Futures. The Federation Press.

    Preuss, K. et Dixon, M. (2012) « ‘Looking after Country Two-Ways’: Insights into Indigenous Community-Based Conservation from the Southern Tanami », Ecological Management & Restoration 13(1), pp. 2–15.

    Snively, G. et Williams, L.B. (2008) « ‘Coming to Know’: Weaving Aboriginal and Western science knowledge, language, and literacy into the science classroom », L-1 Educational Studies in Language and Literature8(1).

    Verschuuren, B., Zylstra, M., Yunupingu, B. et Verschoor, G.M. (2014) « Mixing waters: A cross cultural approach to developing guidelines for fishers and boaters in the Dhimurru Indigenous Protected Area, Australia », PARKS: the International of Protected Areas and Conservation 21, pp. 73–88.
  25. Colloff et al. (2017) « Transforming conservation science and practice for a postnormal world », Conservation Biology 31(5), pp. 1008–17.