Objectif 8 : réduction de la pollution
D’ici à 2020, la pollution, notamment celle causée par l’excès d’éléments nutritifs, est ramenée à un niveau qui n’a pas d’effet néfaste sur les fonctions des écosystèmes et la diversité biologique.
Messages principaux
- À cause de leur forte dépendance à la nature, les peuples autochtones et les communautés locales sont particulièrement vulnérables aux effets de la pollution et continuent de souffrir de façon disproportionnée de ses effets.
- Les peuples autochtones et les communautés locales disposent de systèmes et pratiques liés à leurs connaissances, de croyances et de lois coutumières en harmonie avec la protection de la nature et la prévention de la pollution ; leurs communautés surveillent et réduisent la pollution sur le terrain et limitent l’utilisation de produits chimiques.
- Leurs liens avec des campagnes internationales et le soutien externe apporté à des plaintes et procédures en justice concernant des cas de pollution ont donné les moyens à certains peuples autochtones et communautés locales de lutter contre la pollution.
- Néanmoins, le plein potentiel de contributions des peuples autochtones et communautés locales reste en grande partie non réalisé, et exige un soutien plus important de la part des gouvernements, notamment au moyen de la consolidation des lois et règlements.
Signification de l’objectif 8 pour les peuples autochtones et les communautés locales
La pollution est aujourd’hui dans le monde la plus grande cause environnementale de maladies et de décès. On estime qu’elle est responsable de neuf millions de décès prématurés chaque année. Les peuples autochtones et les communautés locales sont hautement vulnérables aux effets de la pollution, au vu de leurs liens étroits avec l’environnement local, de leur pauvreté relative et de leur passé fait de déplacements et de discriminations à l’époque coloniale. Ils continuent également de souffrir de façon disproportionnée des effets de la pollution, et ne jouissent souvent pas du pouvoir nécessaire pour empêcher des activités externes de polluer leurs terres et cours d’eau.1
Les cas avérés d’effets de la pollution sur les peuples autochtones et les communautés locales incluent des cas relatifs à des polluants organiques persistants, aux composants organochlorés comme les PCB, à l’exposition au plomb et au mercure.2 De plus en plus d’éléments montrent que la santé procréative des femmes est particulièrement affectée par l’exposition aux toxines environnementales;3 et des recherches ont également montré que les femmes navajo aux États-Unis exposées à une contamination à l’uranium peuvent transmettre l’exposition à leur foetus.4 Les femmes autochtones en Alaska présentent des niveaux comparativement élevés de polluants organiques persistants dans leur lait maternel, à des taux considérés comme dangereux.5
La contamination des terres et territoires traditionnels peut avoir des effets majeurs sur le tissu social, économique, politique et culturel des peuples autochtones et des communautés locales. Par exemple, la pollution peut susciter la crainte de consommer des aliments sauvages traditionnels et favoriser une dépendance accrue à des aliments du commerce pauvres en nutriments et coûteux, ce qui accroît le risque de malnutrition et de maladies chroniques. De même, des craintes concernant la contamination de l’environnement peuvent engendrer une diminution de l’utilisation des remèdes traditionnels, comme cela a été attesté chez les Mohawk en Amérique du Nord,6 entraînant une détérioration de leurs états de santé. Il est donc naturel que les peuples autochtones et les communautés locales s’inquiètent vivement des niveaux de pollution.
La pollution des cours d’eau a des effets également sur la diversité biologique locale, comme la loutre géante, qui ne vit désormais plus qu’au Guyana. Photo : Elizaveta Kirina.
Contributions et expériences des peuples autochtones et des communautés locales relatives à l’objectif 8
Les peuples autochtones et les communautés locales apportent des contributions significatives à la réduction de la pollution environnementale grâce à des actions sur le terrain et à la participation à des processus politiques locaux, nationaux et internationaux. En termes de mesures prises sur le terrain, des systèmes de surveillance communautaire se sont avérés être un moyen efficace et rentable pour contrôler la pollution. Par exemple :
- depuis 2016, les éleveurs de rennes et les pêcheurs autochtones dans la région arctique du Nord de la Yakoutie, en Russie, surveillent la pollution des rivières, en particulier la présence de poussière de charbon et d’autres contaminants industriels et biologiques. En octobre 2018, des niveaux élevés de pollution ont été enregistrés dans la rivière Viluy. Depuis lors, des communautés autochtones locales ont créé leur propre laboratoire d’analyses, ce qui les a mieux armés pour dialoguer avec l’administration du district de Zhigansky et les entreprises minières concernées;
- au Guyana, les Wapichan ont mis sur pied un projet de surveillance afin de limiter les dégâts causés par des mineurs (voir l’encadré 15), et cela leur a permis d’obtenir l’appui du gouvernement pour la protection de leurs terres et de l’environnement contre de nouvelles pollutions. Cette approche est également appliquée par d’autres peuples autochtones, notamment les Achuar dans l’Amazonie péruvienne (concernant la pollution due à l’extraction du pétrole)7 et les Akwesasne Mohawks au Canada et aux États-Unis (concernant les conséquences sur la santé de la contamination de l’environnement).8
Encadré 15
Il existe des preuves d’exploitations aurifères illégales dans cette rivière à proximité du village de Parabara, où des surveillants testent la qualité de l’eau. La forêt environnante a été défrichée au cours des cinq dernières années et l’eau n’est plus potable. Photo : Vicki Brown.
Étude de cas : programme de surveillance des Wapichan, Guyana9
Le Conseil de district du Sud-Rupununi (SRDC), l’institution représentative d’une grande partie du peuple autochtone Wapichan au Guyana, a instauré en 2013 un programme de surveillance axé partiellement sur les activités minières. Les surveillants du SRDC utilisent des dispositifs GPS portatifs, des smartphones et des drones pour recueillir des données, et rendent compte aux conseils des villages et au SRDC.
— Lire l’étude de cas complète
Comme les Wapichan, de nombreuses autres communautés s’opposent à la pollution causée sur leurs terres par l’extraction des minerais et des hydrocarbures :
- en Australie, le peuple local Mirrar dans la région de Kakadu a obligé l’entreprise Rio Tinto à suspendre ses projets pour la mine d’uranium de Jabiluka, principalement à cause d’inquiétudes liées à des problèmes de pollution.10 Dans la région voisine de Koongarra, le propriétaire traditionnel et seul membre du clan autochtone Djok encore en vie a rejeté des offres attractives d’Areva, un exploitant d’uranium, sur ses terres ancestrales, pour les promettre au gouvernement australien, afin qu’elles fassent partie du Parc national de Kakadu, classé au Patrimoine mondial ;11
- en Colombie, les peuples autochtones de la réserve Resguardo Canamomo Lomaprieta ont entamé et remporté une procédure en justice concernant la délimitation et l’octroi de titres fonciers pour leurs terres, suite à leurs préoccupations concernant la pollution causée par l’extraction de l’or. Tout nouvel octroi de permis minier ou formalisation d’activités minières a dû être suspensdu pendant cette période;12
- en Équateur, le peuple Waorani a remporté une victoire historique en justice contre le gouvernement équatorien, suspendant toute possibilité de vendre la terre de la communauté pour l’exploration pétrolière sans un processus de consultation libre, préalable et éclairé ;13
- en Papouasie-Nouvelle-Guinée, les préoccupations au sujet des dégâts potentiels causés à l’environnement par une proposition de projet d’exploitation minière des fonds marins dirigé par l’entreprise minière canadienne Nautilus Minerals a uni les communautés côtières pour former l’Alliance des guerriers Solwara. Ensemble, ils ont mobilisé l’opposition locale, en faisant un travail d’information au sujet des effets potentiels, et ont participé à des procédures en justice qui, à ce jour, ont empêché l’entreprise minière de poursuivre ses activités.14
Plusieurs affaires relatives à des cas de pollution intentées par des peuples autochtones et des communautés locales ont été transférées devant les tribunaux relevant de la juridiction du siège des entreprises responsables de la pollution, ou ont été soumises à des mécanismes de plainte internationaux. C’est le cas notamment des batailles juridiques menées de longue date contre Chevron (anciennement Texaco) à cause des effets sur l’environnement de ses activités dans la région Oriente de l’Équateur, qui comprenaient des procédures diverses, entre autres un recours collectif au tribunal fédéral des États-Unis, un arbitrage international, et même des procédures au Canada.15
Les peuples autochtones et les communautés locales ont également déposé des plaintes pour des cas de pollution au titre des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales. Par exemple, des communautés au Cameroun ont allégué que l’entreprise britannique Victoria Oil and Gas polluait leurs cours d’eau,16 et une procédure a été entamée contre Credit Suisse en Suisse pour le compte de communautés autochtones pour n’avoir pas fait respecter l’obligation de diligence en matière de risques et de droits humains en lien avec le projet North Dakota Access Pipeline aux États-Unis.17
Nettoyage des plages en kayak à Antigua-et-Barbuda. Photo : Adopt a Coastline.
Au niveau international, les peuples autochtones et les communautés locales ont contribué à la Convention sur la diversité biologique, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, et la Convention de Minamata sur le mercure.18 Par ailleurs, l’« Initiative for Responsible Mining Assurance » dispose d’une représentation des peuples autochtones et des communautés locales au sein de son comité directeur,19 et l’« Aluminium Stewardship Initiative » dispose d’un Forum consultatif des peuples autochtones.20
Dans d’autres cas, les communautés travaillent directement pour nettoyer la pollution, réduire leurs propres effets chimiques, et élaborer des plans locaux ou régionaux pour le contrôle de la pollution et la gestion des déchets, ou y contribuer:
- à Antigua-et-Barbuda, le projet « Adopt a Coastline » est devenu un mouvement national qui comprend des actions des communautés locales pour nettoyer les plages de la pollution (voir l’encadré 16);
- au Panama, le peuple Guna a élaboré des moyens de surveiller et gérer les déchets pour réduire la pollution due aux plastiques et autres formes de déchets (voir l’encadré 17);
- de nombreux groupes autochtones ont participé à la Stratégie environnementale pour l’Arctique du Canada en vue de l’inclusion d’un Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord. D’autres ont réduit la pollution au moyen d’ « ententes sur les répercussions et les avantages » avec l’industrie extractive, ou ont participé à des évaluations de la pollution;21
- plus généralement, de nombreuses communautés autochtones conservent des pratiques agricoles traditionnelles, qui font peu recours aux produits agro-chimiques et comptent sur un contrôle naturel des organismes nuisibles.22
Encadré 16 : Jennifer Moranto, Adopt a Coastline
Étude de cas : les communautés luttent contre la pollution des plages à Antigua-et-Barbuda
L’initiative « Adopt a Coastline » change les attitudes et le comportement des enfants de la région grâce à la promotion et au parrainage de jeunes gardiens pour la conservation et la protection des ressources marines et côtières à Antigua-et-Barbuda.
— Lire l’étude de cas complète
Encadré 17 : Jorge Andreve et Onel Masardule, Fondation pour la promotion des savoirs autochtones, peuples autochtones Guna
Un homme guna yala explique comment les déchets affectent de manière négative la qualité de l’eau. Photo : Eddie Gerald.
Étude de cas : réduire et réutiliser les déchets dans la région de Guna Yala, au Panama
Ces dernières décennies, les déchets, en particulier les déchets plastiques, s’accumulent dans tous les recoins de la région de Guna Yala, au Panama. La pollution due aux déchets est reconnue comme l’une des principales menaces pour la diversité biologique des Caraïbes.
Le peuple Guna accepte ses responsabilités concernant la production de déchets, et s’est donné pour mission de trouver des mesures simples, rapides et à bas coût pour y faire face.
— Lire l’étude de cas complète
Occasions et actions recommandées
- Les peuples autochtones et les communautés locales devraient mobiliser des actions collectives afin de lutter contre la pollution, notamment au moyen de systèmes de surveillance communautaires basés sur des indicateurs liés à la culture, à la santé et aux écosystèmes, en lien avec les systèmes nationaux et mondiaux de surveillance et de comptes rendus concernés.
- Les gouvernements et les institutions concernées devraient établir des mécanismes qui permettent aux peuples autochtones et aux communautés locales de participer pleinement et effectivement aux processus politiques et décisionnels, en défendant leurs connaissances et leurs expériences. Cela comprend les ODD 6 et 12, la Convention de Minamata sur le mercure, la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, et l’Approche stratégique de la gestion internationale des produits chimiques du Programme des Nations Unies pour l’environnement.
- Les gouvernements devraient consolider les institutions locales et nationales afin de s’assurer que les industries polluantes soient tenues pour responsables et d’accélérer le développement de sources d’énergie propres et de technologies propres qui préviendront la pollution à la source.
- Tous les acteurs devraient promouvoir des valeurs culturelles et un comportement prônant des niveaux de déchets et de pollution minimaux.
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- Voir l’objectif 15 pour plus de détails concernant les exploitations à venir dans la réserve Resguardo Canamomo Lomaprieta.
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